L’abyme du pouvoir
L’équivoque Y-I ne se refuse pas. La mise en abyme indique que, aussi grande que soit la dernière poupée russe, celle qui enferme toutes les autres, elle n’est jamais satisfaisante, frustration (Versagung) que Lacan a définitivement inscrite dans le discours capitaliste,
où la ronde folle du plus-de-jouir ne cesse de repasser du plus-de-jouir au sujet, sans jamais buter sur la grande barrière. Faute de conclusion, l’abyme se réverbère dans un faux infini. Quant au I de l’abîme, vêtu de son chapeau circonflexe, il fait signe au mieux, ou au pire, que cette course folle se termine soit dans la tombe de la défaite, soit dans les catacombes de l’histoire (on sait les noms). De ce double destin, dans lequel la malédiction d’être né n’a jamais pu être surmontée, une analyse, ou autre, peut nous écarter,
à la condition de servir une cause qui ne soit pas de s’en servir – ou s’en asservir.
Pierre BRUNO
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